Le Patient Partenaire

Ce concept puise ses origines dans un environnement en pleine mutation dans le cadre de la démocratie sanitaire, le patient partenaire ayant un rôle important à jouer, et faisant progressivement l’objet d’une reconnaissance institutionnelle grâce aux actions normatives de formation.
Si la prise en charge de sa pathologie chronique est fondamentale, elle ne préjuge pas de l’évolution et de la volonté du patient de s’investir dans une formation spécifique et du désir de partager et d’aider les autres patients et le corps médical.
En France, il a été créé un statut de représentant des usagers (RU) qui assure la Défence des usagers du système de Santé.
Il ne faut pas confondre le rôle du RU au sein des Commissions Des Usagers des établissements de santé (CDU) et le Patient Partenaire (PP) dont le statut n’existe pas qui se définit comme un patient atteint d’une pathologie chronique, qui a eu la volonté de suivre une formation ayant comme objectif de lui permettre de participer activement à son parcours de soin, mais aussi de s’impliquer dans le parcours de santé des autres patients en créant un lien avec les soignants, d’autant plus constructif qu’il a été formé en ce sens.
Mais il importe de clarifier les différentes missions des patients partenaires correspondant à leur rôle au sein du système de santé et à des niveaux définis :
  Patient partenaire, intervenant ETP (pour les autres patients, dans les structures de soins),
  Patient partenaire, ressource et/ou formateur ( pour les structures publiques (CH, Université) associatives (malades, aidante),
  Patient partenaire acteur professionnalisant dans le système de santé.

Aujourd’hui, l’émergence du patient partenaire permet de faire naître une nouvelle relation de confiance entre les patients et les soignants et il ne pourra jouer un rôle important dans les établissements de santé qu’à condition que sa place soit bien définie et reconnue.
Parce qu’il participe à la consécration des droits des patients, le patient partenaire, loin d’être instrumentalisé, peut aider au changement de comportements qui suppose une compliance également du côté des professionnels.
Ces derniers ne sont plus en effet les seuls détenteurs du savoir et de la décision et doivent intégrer cette évolution.

L’obstacle culturel mériterait donc d’être levé pour que les droits des patients partenaires ne soient pas vus comme une dépossession, mais comme la condition de meilleurs soins…